Les universités américaines sont réputées pour être des bastions démocrates et progressistes. Mais avec l’élection de Donald Trump, les étudiants conservateurs sortent du bois et les idées conservatrices gagnent du terrain.
Les récentes manifestations violentes à Berkeley ou sur d’autres campus pour empêcher des conférences de polémistes conservateurs, comme Milo Yiannopoulos ou Ann Coulter, pourraient laisser penser que les étudiants démocrates monopolisent l’expression politique sur les campus. Pas tout à fait.
Même s’ils restent minoritaires, “les étudiants conservateurs hésitent de moins en moins à s’exprimer publiquement“, estime Sterling Beard, rédacteur en chef du site Campus Reform. Les violences récentes leur facilitent la tâche, explique-t-il, car elles montrent “combien leurs homologues progressistes sont devenus hystériques“.
Nick Fuentes, 18 ans, étudiant en sciences politiques et relations internationales, s’identifie à la “nouvelle droite” ou “alt-right“, veut arrêter l’immigration et dénonce “l’invasion du politiquement correct” sur les campus. “Politiquement correct” également dénoncé dimanche par le vice-président Mike Pence, boudé par des dizaines d’étudiants lors d’une cérémonie de remise des diplômes à la prestigieuse université catholique de Notre-Dame.
Fuentes soutient ardemment Donald Trump et se promène, avec un goût assumé de la provocation, dans les rues de Boston avec sa casquette au célèbre slogan “Make America Great Again“.
Cela lui vaut d’être traité en “paria“, d’être “harcelé sur les réseaux sociaux“, de se faire insulter et même parfois “menacer de mort“, raconte-t-il.
Il aurait pu choisir une université chrétienne conservatrice, où “tout le monde serait d’accord avec moi“. Mais “où serait l’intérêt?” demande ce polémiste en herbe. (…)