Arrêté le 8 mai, le journaliste proteste contre sa détention. Reporters sans frontières et d’autres organismes de défense de la liberté de la presse demandent sa libération.
Détenu depuis plus de deux semaines à Gaziantep, dans le sud de la Turquie, le photographe français Mathias Depardon est entré dans son quatrième jour de grève de la faim, mercredi 24 mai. Il proteste contre sa arrestation arbitraire et ses conditions exécrables de détention dans un centre de rétention de migrants clandestins, non loin de la frontière syrienne.
Longtemps confiné dans une cellule d’isolement, le journaliste n’a pas pu entrer en contact direct avec les autorités françaises. Lorsqu’il a demandé de quoi écrire, il a reçu une feuille, mais pas de stylo.
Son seul contact avec le monde extérieur passe par son avocate, Emine Seker. Selon une source diplomatique française, « Mathias n’est plus à l’isolement, mais sa situation n’est pas bonne ». Son cas devrait être rapidement évoqué par le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, lors d’une conversation par téléphone avec son homologue turc, Mevlüt Çavusoglu. (…)