Un tribunal de Rome a rejeté un élément essentiel de l’ambitieuse réforme des musées nationaux menée par le gouvernement italien, en interdisant de mettre des étrangers à leur tête.
Dans une décision déposée mercredi 24 mai et relayée jeudi par le quotidien Il Sole-24 Ore, le tribunal a estimé que l’appel à candidatures pour relancer les plus grands musées italiens ne pouvait pas être élargi aux citoyens non italiens.
Le tribunal avait été saisi par plusieurs candidats malheureux lors de la nomination en 2015 de nouveaux directeurs, dont sept étrangers, pour 20 musées nationaux figurant parmi les plus visités au monde mais qui souffrent souvent d’une image poussiéreuse.
Ces nouveaux directeurs étaient tous chargés de mieux mettre en valeur ces collections exceptionnelles, avec un élargissement des horaires d’ouverture, des aménagements des locaux, un développement de la vente de produits dérivés… […]
Si la décision du tribunal romain est confirmée, les autres directeurs étrangers pourraient devoir démissionner. «Un coup d’arrêt maintenant» à la réforme «serait tragique pour la culture italienne et d’une manière plus générale pour l’économie, vu que la culture en est un des principaux moteurs», a commenté l’un d’eux, l’historien d’art allemand Eike Schmidt, directeur de la célèbre Galerie des Offices de Florence. […]