Ce n’est rien de dire que les forces de l’ordre ont fort à faire avec les mineurs non accompagnés (MNA) depuis plusieurs semaines. Des jeunes étrangers sans représentants légaux sur le territoire, entrés illégalement en provenance du pourtour de la Méditerranée et chaque jour plus nombreux à Montpellier. Livrés à eux-mêmes (*) puisque les dispositifs d’accueil sont saturés, certains (de plus en plus jeunes, NDLR) survivent en enchaînant les larcins et en cherchant des squats pour se nourrir et se mettre à l’abri. Et commettent parfois des violences.
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Jeudi 25 mai, vers 18 h 30, place de la Comédie, une ado de 14 ans a été interpellée en possession d’un sac contenant trois téléphones portables, dont l’un provenait d’un vol avec violence survenu la veille. Elle a fait l’objet d’une convocation devant un juge des enfants mais sans garantie qu’elle s’y présente.
Plus tôt, à 2 h 30, la Bac a été amenée à contrôler dans les rues de l’Écusson deux mineurs âgés de 14 et de moins de 13 ans, qui correspondaient au signalement d’un vol en réunion sous la menace de violence, là encore de téléphone portable. L’un avait sorti un couteau. L’autre avait dissimulé des bijoux dans sa chaussette. Faute d’identification par la victime, sans trace du téléphone ni preuve que les bijoux venaient d’être subtilisés, le plus jeune a été remis directement à la cellule d’urgence du foyer départemental à l’enfance. Le second a été remis en liberté.
À 3 h, rue de l’Église cette fois, quatre mineurs se sont littéralement servis dans le portefeuille d’un passant en prenant sa Carte bleue et 17 €, et en lui rendant l’objet vide. Ils ont été rattrapés par la police rue Favre-de-Saint-Castor. Outre les effets volés, la fouille de l’un d’eux, âgé de 17 ans, a permis de découvrir des bijoux et un téléphone dérobés. Là encore, la procédure à leur encontre s’est achevée par une remise en liberté en attendant une convocation en justice.
Enfin, vendredi, vers 3 h, rue des Corregiers dans le quartier de Celleneuve, des bruits sourds ont eu raison du sommeil d’un riverain. Trois ados (l’un prétendra avoir 10 ans, alors qu’il assurait en avoir 11 dans une précédente affaire, NDLR) ont été surpris en train de fracturer une propriété. Passés par le garage, ils étaient en train de défoncer une porte à coups de pioche. Interpellés, ils feront eux aussi l’objet d’un passage ultérieur devant le juge.