Réaction du secrétaire général du FN, Nicolas Bay. (Le Figaro)
30/05/17
29/05/17
Le chef de file des Républicains rompt avec la stratégie du «ni FN, ni front républicain» adoptée par le parti en 2011.
Pas de choc frontal avec le parti d’Emmanuel Macron. Après avoir déclaré ce dimanche dans Le Parisien qu’une cohabitation des Républicains (LR) avec le président Macron n’aurait «rien de conflictuel» et serait plutôt un «partage de responsabilité», François Baroin a plaidé ce lundi pour des désistements réciproques entre LR et La République en Marche (LREM) au second tour des élections législatives.
«Notre combat a toujours été contre les extrêmes, et les gaullistes sont les adversaires historiques du FN et de l’extrême-droite, donc cette question est tranchée depuis très longtemps», a déclaré François Baroin en déplacement de campagne à La Baule, dans les Pays de la Loire. «Naturellement, tout sera mis en œuvre au niveau national pour éviter ce genre de choses (l’élection de députés FN, NDLR). Je souhaite d’ailleurs que la réciproque soit vraie, du côté d’En Marche! comme du côté du PS. Les désistements devront faire partie de l’entre-deux tours législatif», a poursuivi le chef de file des Républicains aux législatives.
François Baroin répond ainsi favorablement à la proposition de Gilles Boyer. Candidat LR aux législatives dans les Hauts-de-Seine, ce juppéiste a plaidé ce lundi sur CNews pour une «une stratégie de désistement réciproque» entre Les Républicains et la République en marche, «dans le cas d’une triangulaire où les extrêmes menacent de l’emporter» au second tour des législatives. Tous les candidats qui obtiennent plus de 12,5% des électeurs inscrits accèdent au second tour des élections législatives, ce qui permet des triangulaires, quadrangulaires, voire, plus rarement, des quinquangulaires. François Baroin va plus loin que Gilles Boyer, en incluant le Parti socialiste dans sa stratégie de désistements réciproques.
Un positionnement qui ne fait pas l’unanimité au sein du parti. Candidat à sa réélection, le député Julien Aubert déplore un «manque de clarté» pour les électeurs. «Il ne faut pas accréditer l’idée du fameux “système UMPS“ revisité» explique l’élu au Figaro.
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