(MàJ du 31/05)
TÉMOIGNAGE. Après les viols et violences commis sur deux jeunes filles, un témoin raconte.
À 51 ans, C.T. se souviendra longtemps de sa soirée du 22 mai dernier. Alors qu’il rentrait chez lui, après avoir dépanné une amie, qui le suivait en voiture, il stoppe son véhicule en plein milieu du rond-point de Pujol, il est alors 22h15. «J’aperçois une gamine en train de gesticuler sur le trottoir devant le restaurant la Taverne (NDLR, qui était fermé). Au premier coup d’œil, je ne savais pas ce qui se passait, mais en la voyant couverte de sang, j’ai tout de suite senti que c’était très grave.»
«Je descends de ma voiture, elle était défigurée, on ne voyait plus son œil, son nez, c’était impressionnant. Je l’ai rassuré, elle semblait ne plus ressentir la douleur, elle m’a demandé de me dépêcher, de sauver sa copine qui était en train de se faire battre à mort. Vu l’état dans lequel elle était, je me suis dit que ce devait être pire. Elle m’a aussi décrit ses agresseurs, puis mon amie l’a réconfortée». (…)
L’affaire, terrible, a été mise au jour lundi vers 22 h 30 lorsqu’un véhicule de la police municipale d’Argelès-sur-Mer, avec quatre agents à bord, effectuant une patrouille chemin de la Salanque, est tombé sur une jeune fille égarée sur le bord de la route à hauteur du rond -point de Pujols, le visage ensanglanté.
L’un des agresseurs est mineur. L’autre est déjà défavorablement connu et sortirait récemment de prison.
L’adolescente a aussitôt été prise en charge tandis que les sapeurs pompiers et les services de gendarmerie étaient alertés. Or, lors de son transfert, la victime a reconnu le lieu de son agression et a indiqué un champ isolé à proximité. Là, les agents communaux ont aussitôt entrepris des recherches à l’aide de leur lampe torche. En vain dans un premier temps… Mais, poussant leurs investigations jusqu’au bout de la parcelle, les fonctionnaires ont découvert une autre jeune fille, laissée pour morte, gisant dans un fossé.
Les deux adolescentes, âgées de 14 et 16 ans, ont été immédiatement évacuées vers le centre hospitalier de Perpignan où elles étaient toujours admises hier, en état de choc extrême. L’une d’elles, souffrant d’un enfoncement du visage, notamment de l’orbite, a dû subir une intervention chirurgicale.
Selon les premiers éléments, elles auraient été agressées par deux individus qui les auraient violées et rouées de coups avec une violence indicible avant de les abandonner sur place. Les mis en cause ne sont toutefois pas allés bien loin. Prenant la fuite à pied (ils seraient venus de Perpignan en bus jusqu’à Argelès), ils ont aussitôt été repérés par les agents de la police municipale alors qu’ils étaient dissimulés derrière un talus. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. […]
Merci à Comte Zero