Les cadis ont tenu des propos en contradiction avec les lois et valeurs de la République.
En effet, à la question posée par une jeune élève : « Pourquoi la femme doit-elle être voilée ? », un des cadis a répondu en substance que lorsqu’une femme « est mal habillée, les garçons la sifflent et lui disent des bêtises ». Un autre représentant de la foi musulmane a ajouté qu’une tenue légère était « une forme de provocation » et que les « voyous » draguaient logiquement « les femmes qui portent des collants serrés ». Julien Dos Santos, professeur d’éducation sportive de l’établissement, avait déjà quitté l’assistance, excédé : « J’étais venu pour entendre parler de tolérance et je n’entends parler que d’interdits depuis le début ».
Sur la question de la circoncision, le directeur est également intervenu pour contredire les propos d’un cadi qui affirmait que les médecins avaient déclaré que cette pratique « protégeait des maladies sexuelles ».
Mais le grand tollé a eu lieu au moment de la question « bonus » posée par les adultes et qui concernait la polygamie : « Pourquoi les hommes musulmans sont-ils polygames ? » Réponse d’un des cadis : « L’islam n’a pas froid aux yeux, il sait que l’homme s’éparpille un peu. Plutôt que d’encourager l’adultère, il autorise la polygamie. » Et le cadi de comparer : « Dans la société occidentale, il y a pire. En 2017, les lettres entre Mitterrand, un homme marié, et sa maîtresse, avec qui il a eu un enfant en dehors du mariage, ont été publiées. Toute la France a jubilé sur cette histoire qui est immonde.»
Un autre cadi renchérit : « Personne ne peut résister à une seule femme. Avant, les hommes avaient 100 femmes, 300 femmes. L’islam a posé une limite : ce sera 4. » Sur la nécessité de la polygamie : « Il y a des hommes qui ont une grande forme physique. Donc, la polygamie, c’est pour vous sauver, vous, les femmes. » Et le grand final, prenant à partie les jeunes filles de l’assistance : « Est-ce qu’il est préférable d’épouser un homme marié plutôt que de devenir une fille publique ? Si un homme vient vous demander ça, je vous conseille d’accepter. »
A ce titre, et au vu des échanges, l’on est en droit de se demander comment sont formés les 19 cadis payés par le Conseil départemental et s’ils suivent le Diplôme universitaire « Valeurs de la République et religions » proposé au centre universitaire de Dembéni.
Mayotte Hebdo
Merci à Lilib