Un essai-pilote à Zurich vise à déterminer l’âge des migrants à l’aide de tests médicaux. Les pédiatres ne veulent pas y prendre part.
La Société Suisse des Pédiatres (SSP) ne veut plus travailler avec le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) et appelle ses membres à refuser de collaborer, comme l’explique le Blick dans son édition du 2 juin 2017.
Les autorités cherchent en effet à déterminer l’âge des migrants, dont certains affirment qu’ils sont mineurs. Ces derniers représentaient en 2016 près de 7,3% des demandeurs d’asile.
En l’absence de documents, le SEM a recours à des preuves médicales, comme l’étude du développement des os de la main, des dents et de certaines parties du corps, notamment la pilosité ou les parties génitales. Un essai-pilote a lieu à Zurich mais c’en est trop pour la SSP qui dénonce des méthodes «trop approximatives».
«Il n’existe actuellement aucune méthode scientifique qui permette de déterminer précisément l’âge entre 15 et 20 ans et ainsi de savoir qui est mineur ou non», explique la SSP. La société entend ainsi éviter de participer à des erreurs de jugement car si un mineur est reconnu comme un majeur, il perd les droits de la protection de l’enfance. (…)
Merci à Lugh