Les pays ont annoncé lundi la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar en invoquant des questions de sécurité nationale.
L’Arabie saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, lundi 5 juin. Les quatre puissances du Golfe ont invoqué des questions de sécurité nationale, accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir des « groupes terroristes ».
Dans de brefs communiqués diffusés par leurs agences de presse officielles, l’Arabie saoudite et Bahreïn ont, en outre, annoncé la suspension de toutes les liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec l’émirat. La compagnie aérienne Etihad des Emirats arabes unis a, quant à elle, fait savoir qu’elle suspendait ses vols vers et en provenance du Qatar à partir de mardi et « jusqu’à nouvel ordre ».
De son côté, le Qatar a dénoncé des mesures « injustifiées » et « sans fondement », via un communiqué de son ministre des affaires étrangères. Elles ont un « objectif clair : placer l’Etat [du Qatar] sous tutelle, ce qui marque une violation de sa souveraineté » et est « totalement inacceptable », relève-t-il.
L’agence saoudienne, qui cite un responsable du royaume, précise que la décision de Riyad est justifiée par la nécessité de protéger « la sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l’extrémisme ». La coalition militaire arabe, intervenant au Yémen sous commandement saoudien, a également annoncé l’exclusion du Qatar en raison de « son soutien au terrorisme ».
En 2014, les trois pays du Golfe avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha en reprochant au Qatar ses liens avec l’organisation des Frères musulmans après le renversement du chef d’Etat égyptien Mohamed Morsi, qui était issu de la confrérie, par l’actuel président Abdel Fattah Al-Sissi. L’Arabie saoudite voit, en effet, dans la confrérie, fondée en Egypte il y a près d’un siècle, un rival à la pensée salafiste qu’elle promeut.
(…) Le Monde