Mostafa J. (41 ans) avait été condamné à près de six ans de prison pour incendie criminel. Le tribunal avait estimé qu’il possédait une “énergie criminelle élevée” et évoquait un risque de récidive. Aussi les autorités bavaroises voulaient-elles l’expulser. Mais cet Afghan s’y était opposé devant la justice.
Maintes et maintes fois. Avec succès. Et des conséquences mortelles !
Depuis sa libération en janvier 2015, il était sous surveillance : cet Afghan ne pouvait se déplacer qu’aux environs du foyer où il vivait à Arnschwang (Bavière), et il devait porter un bracelet électronique.
C’est là qu’il a porté samedi des coups de couteau à la gorge d’un garçon russe de 5 ans. L’enfant est mort. Sa mère (47 ans) a également été gravement blessée. Les policiers ont abattu le tueur. Les mobiles de cet acte sont toujours recherchés.
Selon un communiqué du district du Haut-Palatinat [l’une des 7 circonscriptions de la Bavière], l’Afghan et la famille s’étaient souvent disputés pour des histoires de nuisances sonores.
Historique d’un scandale asilaire
► 2005 : Mostafa J., alors âgé de 29 ans, arrive légalement en provenance d’Afghanistan.
► 12 mai 2005 : Il se marie avec une Afghane (dont il a divorcé depuis).
► Le 6 juin 2006 : Il obtient un permis de séjour, qui sera prolongé plus tard jusqu’à juin 2009.
► 13 mars 2009 : Naissance de sa fille. Douze jours plus tard, J. est arrêté. Motif : suite à un conflit familial, il avait mis le feu le 11 décembre 2008 à son appartement de Munich et avait essayé de faire porter le chapeau à un cousin. Il avoue.
► 29 octobre 2009 : Le Tribunal de district de Munich condamne J. pour incendie criminel aggravé à cinq ans et dix mois d’emprisonnement.
► 13 juillet 2011 : Pendant sa détention, la ville de Munich expulse J. Il est censé sortir de prison et être expulsé. Il fait appel.
► 5 décembre 2012 : L’Afghan, toujours en détention, perd le procès contre son expulsion. Mais comme il n’y a pas encore eu de décision judiciaire sur sa demande d’asile, il ne peut pas être expulsé.
► 2014 : J. obtient une interdiction d’expulsion du Tribunal administratif, on lui accorde le statut de réfugié toléré.
Le ministre de l’Intérieur de Bavière, Joachim Herrmann (60 ans, CSU) : «Il a affirmé dans sa demande qu’il s’était converti au christianisme.» En tant que chrétien, selon la Cour, il est menacé de mort en Afghanistan. Herrmann : “Cette décision était contraignante pour les autorités.”
(Traduction Fdesouche)