8 juin 2017
L’état du jeune homme, qui avait été frappé à coups de béquille à Lyon, s’est dégradé. Sa cicatrice s’est infectée alors qu’il progressait. Quand nous avions rencontré Audrey, sa mère, en février, elle nous avait expliqué que le jeune homme portait un volet sur le crâne, les médecins lui ayant retiré un quart de la boîte crânienne en raison d’un hématome. (…) Et puis la semaine dernière, c’est la rechute. Il doit être réopéré en urgence, ses plaies s’étant infectées, la faute à un staphylocoque, nous indique Audrey : « On a le moral en berne. On a l’impression de régresser. » Les chirurgiens lui ont retiré son volet crânien qui avait été implanté, car une partie de l’os s’est détériorée. « Il aura forcément une prothèse sur la tête et il devra être réopéré dans quelques mois », ajoute sa mère, qui veille chaque jour sur lui.
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2 juin 2017
Le jeune homme avait été laissé pour mort après avoir défendu un couple qui s’embrassait, pris à partie par des jeunes.
Cette fois, ce n’est pas lui qui a tapé un long message sur la page Facebook qui lui est dédiée. Mais ses « tantines ». Chaque vendredi, Marin, agressé il y a sept mois dans un bus pour avoir défendu un couple qui s’embrassait devant des jeunes et qui avait été pris à partie pour cela, avait pris l’habitude de poster un message pour donner des nouvelles de sa rééducation aux 168.000 personnes qui le suivent.
Une lente rééducation durant laquelle le jeune homme a appris tout doucement à reparler, marcher. A son rythme. Avec beaucoup de patience et d’abnégation. Mais les mauvaises nouvelles sont arrivées à la fin du mois de mai. Le jeune homme a dû quitter le centre de rééducation pour retourner à l’hôpital et être opéré à nouveau en urgence du crâne.
« Marin a subi une nouvelle intervention, longue et angoissante, pour lui ôter une deuxième fois son volet crânien car une partie de l’os s’était détériorée ; donc une grosse ouverture au milieu du crâne », expliquent ses tantes sur son profil Facebook. Et d’ajouter : « Le réveil a été dur, douloureux avec une multitude de plaques rouges sur le corps. Des nausées non-stop, impossible de s’alimenter, et déjà le mal de tête est là ». (…)