La Première ministre britannique, qui n’a pu conserver une majorité absolue, mise sur les dix députés du DUP pour continuer de gouverner.
Quelques heures après le choc des élections législatives anticipées qui l’ont privée d’une majorité au Parlement, la conservatrice Theresa May s’est exprimée devant les Britanniques devant le perron du 10, Downing Street. Elle venait de rencontrer la Reine Elizabeth II, à laquelle elle a demandé la confiance pour former un nouveau gouvernement avec l’aide des 10 voix remportées par les unionistes nord-irlandais du DUP. Les conservateurs n’ont obtenu que 318 sièges au Parlement, soit 8 sièges trop court pour une majorité absolue.
Il est 12h51 à Londres lorsque Theresa May prend la parole. Elle confirme son souhait de former un nouveau gouvernement «qui apportera des certitudes et dirigera le Royaume-Uni en ce moment crucial». Cette formation sera permise grâce à une alliance avec ses «amis» unionistes nord-irlandais du DUP, avec qui le parti conservateur a «une relation forte depuis des années», selon elle. La Première ministre a rappelé l’imminence des négociations avec l’Union européenne, «qui commencent dans dix jours», soit le 19 juin, et ce malgré le sérieux coup porté à sa crédibilité. Elle confirme ainsi son intention de ne pas modifier le calendrier prévu. Elle a promis de respecter le souhait du peuple britannique exprimé le 23 juin 2016 de «quitter l’Union européenne».