Les États-nations apparaissent comme étant de plus en plus démodés et même dangereux. Certains sont carrément belliqueux et menacent de déclencher des guerres catastrophiques. Alors que certains États-nations montrent des tendances néo-impériales, le pouvoir et l’influence de la plupart sont en déclin. La construction des nations, une expérience de 369 ans, est en train d’échouer, la plupart des États-nations ne parvenant pas à faire face aux grands défis mondiaux de notre époque, notamment les changements climatiques, les migrations forcées, le terrorisme, les pandémies et d’autres encore.
Ce sont les villes, et non les États-nations, qui vont décider de notre survie. Pourquoi ? Pour commencer, la moitié de l’humanité y vit actuellement, ce qui constitue un contraste frappant avec la plus grande partie de l’histoire humaine lorsque moins de 1% de la population mondiale se rassemblait dans des agglomérations. Et l’urbanisation se poursuivra : les deux tiers de la population mondiale seront des citadins d’ici 2030. Aujourd’hui, les villes disposent des deux tiers du PIB mondial : elles sont des merveilles d’innovation et les moteurs de la prospérité. Les villes sont ouvertes, plurielles et cosmopolites, tandis que les États-nations sont fermés, hostiles à l’immigration et étroits d’esprit.
La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses villes sont en train de monter en puissance au moment où les États-nations décrochent. Il y a déjà plus de 200 réseaux interurbains dans le monde qui font campagne pour de nouveaux programmes en faveur des villes. L’un des plus éminents, Villes Unies et gouvernement local, cherche à promouvoir la connectivité entre les villes et à agir en leur nom. Une nouvelle coalition appelée le Parlement mondial des maires exhorte également les villes à profiter partout de la révolution de la décentralisation. Après tout, les villes n’ont plus besoin d’attendre et de demander la permission pour exercer leur souveraineté urbaine.
[…](Traduction Fdesouche)