Les personnels du collège République exercent leur droit de retrait depuis une semaine à la suite d’une série d’incidents. Ils ont défilé ce lundi dans les rues de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Les visages des enseignants et personnels du collège République expriment un mélange de fatigue et de lassitude. En grève depuis une semaine, ils étaient ce lundi une quinzaine à défiler dans les rues de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour faire entendre leurs revendications, notamment à la direction académique. L’élément déclencheur du mouvement : une succession d’épisodes violents dans l’établissement classé en Réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP +).
«Nous avons récemment subi des jets de bâtons et de pétards sur les grilles à l’entrée du collège. Une personne extérieure à l’établissement est entrée il y a dix jours dans une classe et a jeté un caillou dans la salle pour menacer un professeur», justifie Gaëlle, assistante d’éducation.
Ces incidents ont surtout révélé un mal-être plus profond. «On subit une forme de découragement, car on ne peut pas aider les enfants comme on le voudrait. Nous avons besoin de plus de moyens humains. 76 % des élèves sont issus de familles défavorisées. Pour certains, l’école n’est pas une priorité. Cela crée des problèmes de comportement, les devoirs ne sont pas faits», dresse avec tristesse Sandrine, professeur d’Anglais depuis 20 ans au collège République.
Merci à jojo