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Après des siècles d’errance, l’art rom a enfin une adresse. Inauguré ce 8 juin, à Berlin, l’Institut européen des arts et de la culture roms (ERIAC) sera un lieu de refuge pour la culture rom. Fruit d’une longue saga, ce lieu ambitionne de mettre un terme à la clandestinité artistique de tout un peuple. En dépit de ses 12 millions d’âmes, la plus grosse minorité d’Europe n’avait pas à ce jour droit de cité dans les musées nationaux.

Si l’on estime avec l’historien Nicos Hadjinicolaou qu’une œuvre d’art n’existe en tant que telle qu’à partir du moment où elle est regardée, alors l’art rom était bel et bien condamné à la virtualité.

Il aura fallu le combat personnel du milliardaire américain George Soros pour que l’Institut – qui ne sera pas un musée mais un espace de promotion de cette culture – voie le jour, sur le modèle de l’Alliance française ou du British Council.« L’Institut rom européen pour les arts et la culture est une réalisation importante, car il offrira aux artistes roms, aux chercheurs, aux militants et aux journalistes roms un espace pour qu’ils se montrent et puissent se raconter tels qu’ils sont vraiment. Cela assoira la place des Roms dans le mouvement culturel et donnera aux non-Roms un nouveau regard sur la plus grande minorité ethnique d’Europe », explique George Soros.

Lancée ce 8 juin en présence du secrétaire général du Conseil de l’Europe Thorbjorn Jagland, de George Soros et d’un ensemble d’artistes et d’intellectuels, l’exposition inaugurale « Transcending the Past, Shaping the Future », installée au sein de l’espace Lichthof, au ministère des affaires étrangères, proposera des œuvres d’artistes contemporains roms issus de huit pays différents.

Le Monde

Merci à Lilib

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