La “recomposition” politique tant commentée ces derniers mois devrait se traduire, à droite, par une scission entre les parlementaires “constructifs” et Macron-compatibles, d’une part, et les partisans d’une opposition frontale, d’autre part. Cette fracture déjà profonde avant les élections législatives n’a fait que s’accentuer durant la campagne. Et cela est encore plus clair après les résultats, qui donnent une très large majorité à LREM-MoDem (entre 352 et 403 députés), dimanche 18 juin.
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Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, réélu ce dimanche soir, demande à mots à peine couverts l’exclusion du parti de ces cadres ouverts à un travail en commun avec LREM. Sur LCI, il déclare :
Nous subissons une défaite qui aurait été beaucoup moins lourde si chacun avait su tenir une ligne claire, sans compromission. Je regrette l’attitude de certains. […] Ce débat, il faut qu’il ait lieu, je pense que Christian Estrosi a raison. Il fait partie de ceux qui ont semé la confusion et donc il faudra clarifier les choses sur la place de chacun au sein de notre famille politique. Est-ce que tous ceux qui nous ont fait tellement de dégâts pendant ces élections législatives ont toujours leur place chez nous ? La question se pose et elle devra être posée.
Quelles idées, quel projet, quelles valeurs ? Moi je suis pour qu’on ait une ligne claire, une ligne droite autour des valeurs de liberté et d’autorité. Je crois que la confusion n’a plus lieu d’être et qu’aujourd’hui, le temps de la clarté a sonné. Et bien sûr, ceux qui n’ont pas été clairs doivent se soumettre à ce débat.