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Jeune Afrique : Que répondez-vous à ceux qui critiquent vos propos sur l’antenne de RMC ?

Danièle Obono : J’ai apporté mon soutien au groupe ZEP, dont l’album s’appelle Nique la France. Je l’ai défendu au nom de la liberté d’expression. Je ne reprends pas le terme, pour ma part. Mais je crois indispensable de défendre la licence créative pour les artistes. Je ne suis pas surprise. Ce n’est pas la première fois que je suis confronté à ce type d’effets médiatiques. Pendant un an, lors de la campagne présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon et ensuite pendant la campagne des législatives, j’ai été témoin d’effets d’emballements médiatiques et d’instrumentalisation politique. C’est souvent le cas avec la « fachosphère ». Ces gens sont nos ennemis irréductibles. Et ils nous ont désignés comme leurs ennemis irréductibles. J’assume complètement ce combat-là.

Une polémique fait rage sur les réseaux sociaux suite à votre intervention sur les ondes. Vous y attendiez-vous ?

Danièle Obono : Pas dans une telle ampleur. Mais je sais aussi que cette campagne a fait beaucoup réagir des camarades et des soutiens. Je crois que la meilleure réponse, c’est ce que nous défendons à La France Insoumise : la lutte pour l’égalité des droits, la défense du principe d’une France riche de ses différences. Nous sommes le contraire de cette extrême-droite repliée sur elle-même, qui a une vision ethniciste et communautariste de la nation française. Ce combat, je vais le mener à l’Assemblée nationale, avec tous ceux et toutes celles qui voudront se battre pour défendre cette vision de notre pays.

Craignez-vous de devenir une cible privilégiée, comme l’ont été Najat Vallaud-Belkacem ou Christiane Taubira ?

Danièle Obono : « Je n’ai pas peur. Mais on ne peut pas être complètement immunisé contre la violence de ce type d’attaques, contre ces insultes. J’assume le fait qu’un combat politique puisse être dur, sur le plan des idées. Mais pour moi, la démocratie vaut mieux que ce type de violence. C’est à la fois désolant et irrespectueux. Étant ce que je suis, je sais que je vais peut-être devenir une cible. J’en ai évidemment conscience. Mais je pense que la réponse doit être collective.

(…) Jeune Afrique

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