Plus de 500 bouches à incendie étaient ouvertes simultanément, rien qu’en Île-de-France, mercredi. 515, très précisément. Un record. Même si les températures sont retombées ce vendredi, plusieurs avaient encore été ouvertes. Un gros problème en termes de sécurité, mais aussi financiers.
L’ouverture des bouches à incendie a par ailleurs des conséquences matérielles : inondations des rues, dégâts dus à la pression de l’eau, etc. Rien que pour la journée de mercredi, il y aurait entre 600 000 et 800 000 euros de dégâts, selon «Les Echos». Ces coûts seront, eux, bel et bien à la charge de la commune, et donc du contribuable.
Car ces ouvertures de bouches à incendie «représentent des millions de litres d’eau chaque été», expliquait jeudi Xavier Metteil, directeur Centre Oise chez Veolia. Chaque mètre cube (1 000 litres) coûte en moyenne 4 euros. Or une bouche à incendie libère autour de 60 mètres cube par heure. La facture monte donc vite : pour chaque borne incendie, une heure d’écoulement représente 240 euros. Depuis le 26 mai, 600 000 mètres cubes d’eau se sont évaporés rien qu’en Île-de-France. Alors qui va régler la facture ?
«L’eau finit toujours par être payée», résume au «Parisien» Sandrine Khaznadji, directrice de la communication chez Veolia Eau. «Le service doit couvrir des dépenses, que ce soit pour le traitement et la gestion de l’eau, explique Sandrine Khaznadji. Donc l’eau, même lorsqu’elle sort des bouches à incendie, n’est pas gratuite : il y a des produits et des traitements pour rendre l’eau potable, des personnes, etc.» Alors qui va régler la facture ? «Tout le monde», répond la directrice de la communication, avant de préciser qu’«il n’y aura pas d’augmentation du prix de l’eau». […]