La 40e édition de la Marche des fiertés, qui se tenait samedi après-midi à Paris, avait pour mot d’ordre «PMA sans condition ni restriction». La procréation médicalement assistée (PMA) est aujourd’hui accessible aux seuls couples hétérosexuels.
Dès 14h donc samedi, ils étaient des milliers à défiler entre la place de la Concorde et la place de la République. Des concerts étaient prévus au cours de la soirée à l’arrivée. En tête de cortège, on a vu Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes accompagné de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique. D’autres responsables politiques étaient également présents, dont l’ancien candidat PS à la présidentielle Benoit Hamon.
#Pride2017 en présence de @MarleneSchiappa et @mounir le @gouvernementFR engagé pour les droits des personnes LGBT 👇 https://t.co/5SrRBdhjKL pic.twitter.com/yKB0Jo9trP
— DILCRAH (@DILCRAH) June 24, 2017
La France est arc-en-ciel. Nous sommes riches de nos diversités, soyons en fiers ! #MarcheDesFiertés #LoveisLove
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 24, 2017
Pour son 40e anniversaire, la marche des fiertés LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans), un événement festif autant que revendicatif, sera très politique. Samedi 24 juin, les participants défileront à Paris entre les places de la Concorde et de la République avec un seul mot d’ordre : «la procréation médicalement assistée [PMA] pour toutes, sans condition ni restriction, c’est maintenant».
Cette revendication, portée en vain durant tout le précédent quinquennat, revient sur le devant de la scène. Aujourd’hui, les fécondations in vitro et les dons de gamètes sont réservés aux couples hétérosexuels infertiles. « La PMA n’est pas un traitement qui guérit la stérilité, mais un accès à des techniques médicales qui permettent d’avoir des enfants, affirme Alexandre Urwicz, président de l’association des familles homoparentales (ADFH). Pourquoi la réserver aux couples hétérosexuels ? »
Le calendrier incite le mouvement LGBT à pousser les feux. Le défilé intervient alors que le comité consultatif national d’éthique (CCNE) doit se prononcer, le 27 juin, notamment sur l’ouverture de la PMA aux couples de femmes. L’avis, attendu depuis 2013, pourrait être ouvert sur ce point. […]
«La PMA sans père revient à dire que l’on peut se passer de père, supprimer le père de la filiation de l’enfant», a estimé Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, lors d’un débat sur Sud Radio, vendredi 23 juin, d’ores et déjà prête à un nouveau combat. La mesure déboucherait également sur d’autres questions (ouverture aux femmes célibataires, remboursement, anonymat du don de gamètes…). Le dossier est donc complexe.[…]