Conseillère générale socialiste du canton Reims-4 de 2008 à 2014, Sabrina Ghallal avait été condamnée le 4 juillet 2017, par le tribunal correctionnel de Reims, à huit mois de prison avec sursis et 3000 euros d’amende pour l’organisation d’un mariage blanc qu’elle a toujours contesté. Des trois prévenues jugées dans cette affaire, elle seule avait fait appel.[…]
Aujourd’hui âgée de 36 ans, l’ex-élue PS est prévenue d’avoir organisé un mariage fictif destiné à empêcher l’expulsion d’une de ses amies, étudiante algérienne. L’union fut célébrée le 31 décembre 2013. Quelques mois plus tard, le marié déposait plainte en prétendant avoir subi des pressions pour convoler avec l’étudiante. L’ex-élue n’a eu de cesse de dénoncer « un complot politique », s’estimant victime d’un règlement de comptes interne au PS local. À l’époque de sa condamnation en première instance, le Parti socialiste marnais avait publié un communiqué pour « préciser qu’il n’[était] en aucun cas impliqué dans les faits délictueux reprochés ».
Contacté ce jeudi, l’avocat de Sabrina Ghallal, Me Simon Miravete, indique que sa cliente « conteste toujours sa culpabilité » et annonce qu’un « pourvoi en cassation » va être régularisé dès demain vendredi. « Elle n’avait strictement aucun intérêt à organiser un mariage blanc. Elle sait très bien qu’il ne faut surtout pas commettre ce genre de faute pour obtenir un titre de séjour. »
L’ancienne conseillère générale socialiste aurait encouragé un mariage blanc pour aider une jeune Algérienne à régulariser sa situation administrative.
Une peine de prison de huit mois avec sursis a été prononcée mardi par le tribunal correctionnel de Reims à l’encontre de Sabrina Ghallal, ancienne conseillère générale socialiste, jugée coupable d’avoir organisé un mariage blanc fin 2013, ce qui avait conduit à son exclusion du PS un an plus tard. Cette sanction, à laquelle s’ajoute une amende de 3.000 euros, est légèrement plus clémente que celle (un an avec sursis) requise par le parquet lors du procès qui s’était tenu le 13 juin.
En revanche, Sabrina Ghallal a été relaxée du chef “d’abus de faiblesse” envers le mari, militant socialiste mais aussi adulte handicapé, suivi pour troubles psychologiques. “Nous faisons appel de cette décision”, a déclaré Me Simon Miravete, son avocat, assurant que sa cliente restait sur “la même ligne de défense”, à savoir “qu’elle n’a jamais organisé de mariage de complaisance”.
(…) Europe 1