Article d’Aurélien Marq, polytechnicien et haut fonctionnaire chargé de questions de sécurité, sur les textes de Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, sur les autres religions (judaïsme, christianisme et polythéismes) autres que l’islam publiés sur le site de la Grande Mosquée de Paris.
On sait que plusieurs instances prétendument représentatives de « l’islam de France » sont de ferventes adeptes du double discours, à l’image du CFCM. On sait moins que la Grande Mosquée de Paris et son célèbre recteur Dalil Boubakeur sont hélas aussi de ceux pour qui le respect de l’autre n’est qu’une façade.
Sur le site internet de la Grande Mosquée, on trouve toutes sortes d’articles se proposant d’expliquer ce que sont l’islam, sa foi et ses croyances. Ces textes sont, dans l’ensemble, écrits dans un très bon français, ce qui permet de supposer que les mots employés n’ont pas été choisis par hasard.
Or, on y trouve des affirmations qui laissent pantois, et se distinguent par un mépris affiché envers les autres religions, et une troublante vindicte à l’égard du judaïsme en particulier.
Dans un article intitulé « connaissance de l’Islam » et signé Dalil Boubakeur, on peut lire :
« L’Islam condamne le vice et glorifie la vertu, (…) interdit le fanatisme et les passions criminelles, la haine, le racisme, la cupidité, les superstitions, les pseudo miracles, le culte des idoles, les représentations figurées de Dieu, l’attachement excessif aux vaines richesses de ce monde. (…) le paganisme, les absolutions de péchés, sont frappés par l’Islam d’une condamnation majeure en tant qu’imposture flagrante. (…) Il n’y a pas de place en Islam pour les confessions, (…) ni tous ceux qui en un mot, cherchent dans la religion (…) un moyen d’abêtir les masses au point de les rendre sourdes et aveugles devant l’égarement, l’erreur et l’injustice. » […]
Dans un autre article, qui se propose de présenter Jésus vu par l’Islam, est écrit :
« Jésus avait naturellement ses préférences, en particulier pour Jacques et Jean (…) Avec Simon Kaïfa (le futur Pierre) ils formaient une sorte de comité intime parmi ses adeptes, lesquels étaient d’une naïveté et d’une ignorance extrêmes. » ou encore « Ces raisonneurs impénitents qu’étaient les docteurs grecs, (…) et des dissertations filandreuses de la scolastique médiévale, surchargée de mythes, de superstitions, de subtilités, de mystères inutiles et de contradictions »
Je ne me prononcerai ni sur les qualités intellectuelles des Apôtres, ni sur les mérites de la scolastique médiévale, mais il me semble que si le site internet d’un évêché proclamait que les compagnons du prophète de l’Islam étaient « d’une naïveté et d’une ignorance extrêmes», et parlait des «dissertations filandreuses» des théologiens musulmans du Moyen-âge, les réactions ne se feraient pas attendre. […]