L’inspirateur de l’orientation souverainiste-étatiste du FN est fragilisé depuis sa défaite aux législatives.
Il est sur la sellette, et il le sait. Et pourtant, Florian Philippot assure qu’il sera « sans aucun doute à la rentrée au Front national ». Il reste qu’il est un vice-président fragilisé par sa défaite aux législatives, ainsi que par celle de ses proches, comme son frère Damien ou son amie Sophie Montel. Alors qu’au même moment les marinistes se sont fait élire au côté de leur patronne au Palais-Bourbon.
Pour sauver sa peau, l’inspirateur de l’orientation souverainiste-étatiste du FN — qui a pourtant fait les belles heures du Front ces dernières années — joue le rapport de force permanent, comme lorsqu’il jure par médias interposés que la sortie de l’euro, chère à ses yeux, « ne sera pas abandonnée » alors qu’au même moment la finaliste malheureuse à la présidentielle admet qu’il va falloir « tenir compte de l’angoisse » des Français sur ce sujet.
Ces derniers jours, Philippot a aussi plusieurs fois pris publiquement la défense de Sophie Montel, récemment écartée par Marine Le Pen de la présidence du groupe FN de la région Bourgogne – Franche-Comté. « Il est dans la provocation en permanence, au point de perdre tout sens commun. Marine ne veut surtout pas arriver jusque-là, mais s’il continue de s’affranchir des règles du parti… il finira à la porte », jure un proche de la présidente frontiste.