Emmanuel Macron : «On peut dire “Je vais remplacer tel ou tel ou tel dirigeant”, nous l’avons déjà testé en Irak et en Lybie, on se réveille 5 ou 10 ans plus tard avec une situation qui est encore pire. J’assume totalement de ne plus faire du départ de Bachar El Assad un préalable à tout.»
– LCI, 8 juillet 2017, 16h13
Voir aussi : Emmanuel Macron fait un lien entre changement climatique et terrorisme
Emmanuel Macron : «Où était la France en mai dernier sur le sujet syrien ? Nulle part. Nous n’étions ni à Astana ni à Genève. Donc, sur le sujet syrien, quelles sont les lignes de force qui sont les miennes ? Je l’ai dit depuis le début, la lutte absolue contre les terroristes islamistes, toutes les formes, toutes les sensibilités, sans rentrer dans aucune nuance.
Deuxième chose, éviter la création – en tout cas nous-mêmes de susciter – un état failli, parce qu’on peut, avec les meilleurs principes, dire “Je vais remplacer tel ou tel ou tel dirigeant” : nous l’avons déjà testé en Irak, nous l’avons testé en Lybie, on se réveille 5 ans, 10 ans plus tard, avec une situation qui est encore pire. Donc de construire une transition politique, et ça a été le vrai changement, que j’assume totalement, de ne plus faire de la sortie du pouvoir de Bachar El Assad un préalable à tout, ce qui ne veut pas dire pour autant que la France devient l’alliée de Bachar El Assad, c’est pas exemple ce qui nous sépare, nous oppose profondément, avec la Russie, mais je n’en fais pas un préalable à tout.
Troisième point qui est une ligne rouge, aucune utilisation d’arme chimique, et la France répliquera – ce n’est pas une condamnation verbale – la France répliquera et détruira les lieux de stockage et de transit des armes chimiques si elles étaient utilisées par le régime syrien.
Quatrième ligne rouge, nous avons besoin des accès humanitaires pour les populations civiles qui sont prises dans ce conflit. Mon souhait c’est, dans ce contexte là, de jouer un rôle dans la sortie politique du sujet.»
Vincent Hervouët pense qu’il y a eu un deal entre Macron et Poutine sur le sort de Bachar El Assad.
– LCI, 8 juillet 2017, 17h30