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La grogne contre l’Etat s’explique par les recommandations des ministres de l’Intérieur successifs : les policiers ont pour consigne de prendre un maximum de précautions avant de poursuivre un motard.

Ce week-end encore, de Limay à Sartrouville en passant par Les Mureaux ou Trappes, les habitants des quartiers populaires ont subi le vacarme des quads et des motos-cross. Une rengaine insupportable à leurs oreilles qui se joue chaque année aux beaux jours. Et rien ne semble pouvoir y mettre fin… ce qui n’empêche pas élus et des habitants de se mobiliser.

Ces derniers osent désormais dénoncer, sur les réseaux sociaux, le tapage provoqué par les jeunes pilotes de ces deux-roues, aussi inexpérimentés qu’inconscients. Les élus, eux, ont écrit au ministère de l’Intérieur. Catherine Arenou, maire (LR) de Chanteloup-les-Vignes et Eric Roulot, le maire (PC) de Limay, viennent ainsi d’envoyer un courrier à Gérard Collomb pour lui demander de réprimer les nuisances sonores. Catherine Arenou réclame même un « plan anti-rodéo » pour les banlieues.

A Poissy, la ville a saisi l’Etat pour faire cesser les rodéos qui se déroulent régulièrement dans les quartiers Beauregard et Saint-Exupéry. « L’Etat ne peut plus laisser les élus de terrain comme seuls et uniques remparts », ont demandé les élus du conseil municipal. Et à Guyancourt, la maire Marie-Christine Letarnec, qui redoute l’atteinte « d’un point critique de dangerosité » réclame des mesures au préfet Serge Morvan.

La grogne contre l’Etat s’explique par les recommandations des ministres de l’Intérieur successifs : les policiers ont pour consigne de prendre un maximum de précautions avant de poursuivre un motard. Le spectre des émeutes liées à Villiers-le-Bel (dans le Val-d’Oise, deux jeunes avaient trouvé la mort en 2007 dans la collision de leur moto-cross avec un véhicule de police) décourage toute volonté politique…

(…) Le Parisien

Merci à jojo

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