Après sa rencontre avec Emmanuel Macron à Paris, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou poursuit sa tournée européenne de cinq jours à Budapest afin d’y rencontrer le premier ministre nationaliste et conservateur Viktor Orban. […]
A priori, le chef du gouvernement israélien ne devrait pas avoir grand-chose en commun avec son homologue hongrois mais le courant semble passer entre les deux hommes, qui se sont déjà entretenus au téléphone à plusieurs reprises. Parce qu’ils partagent les mêmes convictions anticommunistes et conservatrices mais également parce qu’ils ont la même aversion pour le milliardaire et philanthrope juif d’origine hongroise Georgy Schwartz, alias George Soros (88 ans).
Vingt-neuvième fortune mondiale selon le magazine Forbes, ce dernier a fui la Hongrie lorsque le stalinisme s’abattait sur l’Europe orientale. Après un passage par Londres, il est devenu citoyen américain et a gagné beaucoup d’argent à partir des années 1970 en spéculant sur les monnaies.
Ce faisant, George Soros n’a pas seulement accumulé les milliards pour le plaisir de les accumuler. Depuis plusieurs décennies, il consacre en effet une grande partie de sa fortune à promouvoir l’idée d’un monde plus juste et plus ouvert grâce au réseau de l’Open Society Foundations, laquelle intervient dans une trentaine de pays de par le monde, dont Israël et les territoires palestiniens.
Mais Jérusalem n’a rien trouvé à y redire. […]
Les responsables israéliens ont d’autant moins l’envie de défendre le milliardaire philanthrope que celui-ci passe au mieux pour un «gauchiste», au pire pour un juif «antisioniste». […]
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le député du Likoud Micky Zohar a choisi le jour du début de la visite de Benyamin Netanyahou à Budapest pour déposer au parlement israélien un «projet de loi George Soros» interdisant à des ONG d’accepter des fonds émanant de personnes ou d’organisations anti-israéliennes ou favorables au boycott de l’Etat hébreu.