La CIA met fin à son soutien aux rebelles syriens
Donald Trump a décidé de cet arrêt il y a près d’un mois. Ce programme de soutien, lancé il y a quatre ans, n’a eu qu’un impact limité, estiment des responsables américains.
La décision a été prise par Donald Trump il y a un mois. La CIA a mis fin à son programme de soutien aux rebelles syriens qui combattent le président syrien, Bachar Al-Assad, ont annoncé, mercredi 19 juillet, le Washington Post et le New York Times. Ce programme de soutien lancé il y a quatre ans n’a eu qu’un impact limité, particulièrement depuis l’entrée dans le conflit des forces armées russes aux côtés de Bachar Al-Assad en 2015, ont confié des responsables américains au Washington Post, sous le couvert de l’anonymat. Le locataire de la Maison Blanche a pris cette décision il y a près d’un mois, après un entretien avec le patron de la CIA, Mike Pompeo, et le conseiller à la sécurité nationale, le général H. R. McMaster, ajoute le Washington Post. Pour l’heure, la Maison Blanche et la CIA se sont refusées à tout commentaire.
Derrière cette décision, l’intérêt pour la Russie
Le Washington Post estime que l’arrêt de ce programme de soutien aux rebelles syriens reflète l’intérêt du président américain «pour trouver des moyens de travailler avec la Russie» ainsi qu’une «reconnaissance des limites de l’influence de Washington et de la volonté de chasser Assad du pouvoir». Cette décision intervient alors que les Etats-Unis et la Russie ont négocié un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, couvrant une partie de la zone où les rebelles opèrent. Le cessez-le-feu a été annoncé le 7 juillet lors du sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne, où Donald Trump et le président russe, Vladimir Poutine, se sont rencontrés pour la première fois.
Milliers de rebelles formés et armés
L’ancien président Barack Obama avait approuvé ce programme d’aide en 2013 au moment où divers groupes rebelles cherchaient un soutien extérieur dans le cadre d’un soulèvement général contre le régime. Des milliers de combattants rebelles ont ainsi été formés et armés. Mais l’engagement des Etats-Unis est resté ambigu en raison des doutes à Washington sur la capacité des rebelles à renverser Bachar Al-Assad et de la priorité donnée au combat contre l’organisation djihadiste Etat islamique. L’intérêt pour ce programme s’est encore érodé l’année dernière après la perte par les rebelles des zones qu’ils contrôlaient dans la ville d’Alep, à la suite d’une vaste offensive de l’armée syrienne, soutenue par la Russie.