La tension monte entre les services de police et des jeunes du quartier de Frais-Marais à Douai. Sur fond de tapage nocturne, des violences urbaines ont été commises dans la nuit de mercredi à jeudi. Les jeunes, qui ont rencontré le maire jeudi soir, disent juste réclamer un local pour se réunir.
Entre eux, ils l’appellent « la grille bleue ». C’est là, à l’angle de la rue Abel-Depret et de la rue Saint-Amand, que les potes de Frais-Marais se donnent rendez-vous pour tuer le temps.
Eux, c’est une bande de jeunes du quartier. Des adolescents aux « grands frères » qui viennent se garer un peu à l’arrache dans la rue de Vouziers et squattent les abords de la grille. C’est « chez nous », la Templerie. On s’y retrouve tard le soir pour fumer la chicha sur des chaises en plastique, un joint aussi à l’occasion, jouer avec son smartphone, parler des filles ou comparer sa voiture avec celle du copain.
Le souci, c’est que ces rassemblements extérieurs font du bruit et des voisins se plaignent : « C’est vrai qu’au bout d’un moment, on ne se rend pas compte qu’on parle fort », reconnaissent certains jeunes.
Ils étaient donc comme ça, une dizaine dans la nuit de mercredi à jeudi, quand la situation a dégénéré avec les forces de l’ordre. Ça fait quelques semaines que la police s’intéresse de près aux faits et gestes des habitués de la grille bleue. Le 19 juin, la communauté d’agglomération du Douaisis avait signalé que la collecte des déchets était perturbée dans le quartier.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, il y a eu des violences, une poubelle a été incendiée et un homme a été interpellé (lire ci-dessus). Le maire Frédéric Chéreau est venu à la rencontre des jeunes du quartier jeudi soir et il n’y a pas eu d’autres « contacts » avec la police mais des dégradations ont été commises : des tags « Nique la police » sur un compteur et « Balance, on va t’enc… » sur la porte de garage d’un voisin. Sur le logement vide qui leur sert de point de rendez-vous, la même bombe a servi à écrire « Maison de vie ».
Merci à jojo