A l’instigation du conseiller d’Etat Pierre Maudet (parti libéral-radical genevois), le Canton de Genève a entièrement revu sa procédure de naturalisation en 2015, la rendant plus rapide, moins chère et mieux accompagnée. Depuis 2016, les demandes sont ainsi traitées en dix-huit mois, au lieu de trente-six auparavant. Une procédure de naturalisation, “qui tourne aujourd’hui à plein régime” selon la Tribune de Genève.
L’une des particularités du nouveau processus genevois est qu’il prévoit une préparation des futurs citoyens à l’examen de connaissance du pays. Plus novateurs encore, des appuis sont proposés aux personnes analphabètes, très âgées ou affectées dans leur santé. Des cours spécifiques sont proposés par Camarada et La Roseraie, débouchant sur une attestation «intégration et naturalisation». […]
Quels objectifs visez-vous en promouvant ainsi les naturalisations ?
La naturalisation est un passage très important dans le processus d’ancrage et d’intégration des citoyens car elle permet d’accéder aux droits politiques complets. C’est une vision dynamique de la société basée sur la participation. Valoriser la naturalisation, comme je le fais, participe d’une volonté de soutenir la cohésion sociale. […]
N’avez-vous pas essuyé des critiques de ceux estimant que la naturalisation ne peut être que l’aboutissement d’une intégration ?
De mon point de vue, la naturalisation est une étape du processus d’intégration. Ce n’est pas une fin en soi. Il en va de même avec la citoyenneté, il s’agit de processus que l’on construit jour après jour. Certes, c’est une étape très importante, mais qui ne clôt pas ces processus. Je me permets de souligner que les critères d’accès à la nationalité sont très exigeants et que les candidats doivent démontrer la réussite de leur intégration (pour les personnes qui ne sont pas nées en Suisse). […]