JO-2024 – C’est (presque) dans la poche. Avec l’accord annoncé lundi 31 juillet entre Los Angeles et le CIO pour l’organisation des Jeux olympiques de 2028, la ville américaine offre quasi définitivement la victoire pour 2024 à Paris, les deux villes étant les deux seules en lice pour ces deux dates. La maire de Paris Anne Hidalgo s’est dite “très optimiste” pour la suite.
La répartition des Jeux devrait être entérinée le 13 septembre à Lima. Cette double attribution simultanée est défendue par le président du CIO Thomas Bach depuis mars. Objectif: conserver “deux excellentes candidatures” qui en cas d’échec auraient pu renoncer à jamais. Car le principe est celui-ci: la ville qui n’obtiendra pas l’édition 2024 héritera à coup sûr des JO-2028.
Cette décision, qui pouvait au départ paraître étonnante, est jugée nécessaire par le Comité international olympique qui doit faire face à une certaine raréfaction des candidatures.
D’abord candidates à l’organisation des jeux de 2024, les villes de Hambourg, Rome, Boston et Budapest se sont toutes retirées de la course, pour finalement laisser le champ libre à Paris et Los Angeles. La raison principale? L’inquiétude de l’opinion publique et des responsables politiques quant à un coût organisationnel qui se chiffre en milliards de dollars et qui dépasse systématiquement les prévisions.
Tous les JO des trente dernières années ont explosé leur budget initial. Pour les Jeux de Londres en 2012, l’addition est passée de 4,8 milliards à 11 milliards d’euros. Mais ce n’est rien comparé aux Olympiades de Pékin et de Sotchi, respectivement passées d’un budget de 2,6 milliards à 32 milliards et de 8,8 à 36 milliards d’euros. Et cette tendance à la dépense pharaonique ne semble pas près de s’arrêter… selon les médias japonais, les coûts d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo en 2020 pourraient être multipliés par six et atteindre 13.8 milliards d’euros, contre les 2.3 milliards prévus initialement.
[…]“Budapest avait fondé sa campagne sur le charme du Vieux Monde et un ensemble compact de sites. Mais l’échec apparent de cette vision pourrait faire revivre les craintes selon lesquelles seules les grandes villes peuvent vraiment accueillir les Jeux.”, se désolait le Los Angeles Times après le rétropédalage de la capitale Hongroise.