Chaque année, des milliers de migrants de transit (c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas l’intention de demander l’asile en Belgique et ne font donc que transiter par notre pays) tentent de rejoindre la Grande-Bretagne en s’accrochant à des camions ou en montant sur des bateaux. La traversée se solde souvent par un échec : les frontières et les ports sont bien surveillés. Quant à la traversée en camion, elle est risquée et éprouvante.
Ce fiasco n’arrange évidemment pas les trafiquants, dont l’objectif est d’amasser le plus d’argent possible. Ils ont donc opté pour une nouvelle tactique : faire passer les migrants par les airs grâce à de petits aéronefs, comme des Cessna 172 ou des Piper Chieftain. Ainsi, en juillet, la police néerlandaise a intercepté un vol d’asile et retracé sa route. Les trafiquants ont fait décoller des migrants depuis l’aérodrome de Zoersel-Malle, situé à une vingtaine de kilomètres d’Anvers. L’aérodrome n’était en réalité qu’une escale : les migrants étaient partis depuis Teuge, aux Pays-Bas. “Deux pilotes anglais partaient de Teuge et se rendaient à l’aéroport de Zoersel-Malle”, explique Ed Kraszewski, de l’unité nationale de la police hollandaise. “Des bus, avec onze adultes albanais et trois enfants, se rendaient aussi dans la même direction. À la frontière belgo-hollandaise, les bus ont été stoppés et les chauffeurs, originaires des Pays-Bas, arrêtés.”
Au même moment, les pilotes anglais étaient interpellés. “Selon leur plan de vol, il est apparu que huit demandeurs d’asile devaient prendre place dans l’avion à destination d’un aéroport anglais. Chaque personne a payé 1.000 euros aux trafiquants.”
Merci à Pythéas