Pour mettre la main au collet de criminels endurcis en cavale, tous les moyens sont bons. Cet été, Europol diffuse une série de cartes postales à l’attention de malfrats en fuite. Une campagne décalée qui peut surprendre mais dont les policiers attendent beaucoup.
En décembre dernier, un calendrier de l’Avent dévoilait jour après jour la vignette portant le signalement d’un criminel en cavale. Cet été, sur la plateforme eumostwanted.eu, Europol (l’Office européen de police) et l’European Network of Fugitive Active Search Teams (Enfast, pour “Réseau européen des équipes de recherches actives des fugitifs” chargé de localiser les personnes suspectées ou condamnées qui se sont fait la belle) lancent une campagne similaire. Mais les organismes policiers l’ont bien sûr adaptée aux circonstances estivales. En lieu et place des cases numériques découvrant peu à peu des profils de criminels, ceux-ci s’étalent à présent sur des cartes postales consultables sur le même site.
Dans un communiqué rendu public ce vendredi, les auteurs de cette campagne pour le moins originale sensibilisent les internautes en villégiature:
“Il est prouvé que les destinations de vacances sont des cachettes prisées des criminels en cavale. (…) C’est pourquoi vos informations peuvent être vitales pour arrêter certains des fugitifs les plus recherchés d’Europe”.
Pour mettre au point leurs cartes postales, Europol et l’Enfast ont sélectionné 21 criminels qui ont commis de “graves crimes dans 21 pays de l’Union européenne” et dont “les mesures d’investigations traditionnelles n’ont pas permis d’établir la localisation”. “On croit qu’ils se cachent dans un pays différent de celui où leurs crimes ont été commis”, explique encore le communiqué.
L’une des cartes postales concerne un Français: un certain Farouk Hachi, recherché pour braquage à main armée. A côté d’un bonhomme modélisé avec un bicorne très napoléonien sur la tête, une moustache au visage, une baguette au bras, une bouteille de vin et un croissant aux pieds le tout sur fond de tour Eiffel, un message fait mine de s’épancher, en partie en français dans le texte: