Un groupe armé proche des forces kurdes a annoncé fin juillet la formation à Raqqa de TQILA, un groupe composé exclusivement de combattants gays.
(…) « Ce n’est ni plus, ni moins de la propagande pour s’attirer la sympathie des milieux humanistes occidentaux », estime Romain Caillet, historien français spécialiste de la mouvance djihadiste. « Seulement deux photos de combattants de cette unité ont été publiées. Pas de témoignage, ni d’éléments concrets. Pour moi, ce n’est que de la mise en scène, ces combattants n’existent pas. »
Dans le monde arabe, l’information n’a même pas été reprise. « C’est avant tout un coup de com’ à destination de l’Occident », ajoute Romain Caillet. « L’YPG [les unités de protection du peuple kurde] a l’habitude de communiquer de cette manière. Le fait de mettre régulièrement en avant les femmes soldats de son contingent relève du même ressort ».
Une réalité « compliquée » sur le terrain
« Quoi qu’il en soit, si cette unité de combattants queers existait vraiment, je ne vois pas comment elle pourrait interagir avec les autres factions kurdes sur le terrain », s’interroge le spécialiste de la mouvance djihadiste.
De nombreux groupes armés se battent en effet sous les drapeaux des Unités de protection du peuple (YPG), branche militaire du parti kurde de Syrie. On y retrouve notamment des sous-groupes qui ont en commun de se revendiquer de la gauche révolutionnaire (anarchiste, marxiste-léniniste…).
Un démenti des forces armées kurdes
Sans preuve concrète, l’existence de cette unité révolutionnaire gay serait donc à prendre avec des pincettes. D’autant plus que quelques jours après la diffusion du communiqué annonçant la création de TQILA, des responsables de l’YPG auraient totalement démenti l’info.
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Merci à Man from Dystopia