Burkina Faso : au moins 17 morts dans une “attaque terroriste” contre un restaurant fréquenté par des Occidentaux
Dix-sept personnes ont été tuées dimanche soir dans une “attaque terroriste” menée contre un café-restaurant à Ouagadougou par des djihadistes présumés, a annoncé le gouvernement dans un communiqué. Des djihadistes pourraient en être à l’origine.De possibles otages évoqués
“Ce dimanche 13 août 2017 aux environs de 21 heures, une attaque terroriste a touché le restaurant Istanbul sur l’avenue Kwame Nkrumah. Cette attaque a fait pour l’instant 17 victimes dont les nationalités restent à préciser, et huit blessés“, indique également le texte.
D’après un serveur du restaurant Istanbul, l’attaque a débuté vers 21h30. “Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4 vers 21h30, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse” de ce café fréquenté par une clientèle expatriée, a indiqué ce serveur s’exprimant sous couvert d’anonymat.
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Les échanges de tirs sont nourris
Vidéo il y a 2 h
17 morts 8 blessés
via @ElHadjiMacky pic.twitter.com/06hAVfJHpF— Rebecca Rambar (@RebeccaRambar) 14 août 2017
Les assaillants, dont le nombre n’est encore pas connu, se seraient “confinés dans un étage de l’immeuble qu’ils ont attaqué“, a quant à lui déclaré le ministre burkinabé de la communication Remis Dandjinou à la télévision nationale, lors d’un flash d’information. Avec eux, se trouveraient peut-être des otages. “Les forces de défense et de sécurité et l’unité d’élite de la gendarmerie sont en opération“, a expliqué le ministre.
Le mode opératoire de cet attentat est similaire à celui du 15 janvier 2016. Un commando avait attaqué le café Cappuccino et plusieurs autres établissements, l’hôtel Splendid, l’hôtel Yibi et le Taxi-Brousse, situés sur l’avenue Kwame N’Krumah, comme le restaurant Istanbul.
Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est globalement le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015. En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre un détachement de l’armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils. Plusieurs enlèvements ont aussi été perpétrés, de Burkinabè comme d’étrangers. Un Australien et un Roumain, enlevés en 2015, sont toujours captifs de groupes islamistes liés à Al-Qaida.
