En juillet 2017, la police avait procédé une nouvelle fois au démantèlement d’un des campements de fortune de migrants situé porte de la Chapelle à Paris.
Mais depuis quelques jours, plus d’un millier de jeunes, principalement des Soudanais et des Afghans, arrivés pour la première fois en France, se sont de nouveau installés dans les rues et sous les ponts, dans l’espoir d’être pris en charge par les autorités.
De nouveaux exilés se sont installés aux alentours du centre d’accueil et d’orientation de la porte de la Chapelle, à Paris, entourés d’une dizaine de fourgons de la police et de riverains qui leur donnent à manger.
Pour Antoine Bazin, coordinateur d’Utopia 56, une association d’aide aux migrants, environ 1 000 à 1 400 jeunes adultes vivent dans la rue. «Ce sont des primo-arrivants, des personnes qui arrivent pour les mêmes raisons que les précédents, explique-t-il. Ce qu’ils veulent, c’est une prise en charge au titre de la demande d’asile ».
«Ils veulent intégrer le centre de premier accueil pour pouvoir après être intégrés à la demande d’asile et puis avoir à terme le statut de réfugié pour pouvoir arriver enfin à ce qu’ils voulaient à la base, c’est-à-dire fuir la guerre et fuir la misère dans laquelle ils étaient dans leur pays», poursuit-il.
Ces nouveaux arrivants viennent principalement du Soudan et d’Afghanistan. Parmi eux, Brahime Ousmane, un jeune Soudanais de 21 ans, vit dans la rue depuis qu’il est arrivé en France.
« Je dors dans la rue, raconte-t-il. Je mange dans la rue. Il n’y a pas de médicaments, il n’y a pas de toilettes. On est dans la merde. On nous dit ‘demain’. Jusqu’à aujourd’hui, on ne nous a pas pris ».
Le centre de premier accueil de Paris, qui ne dispose que de 400 places de transit, distribue en effet des convocations au compte-gouttes pour l’instruction de nouveaux dossiers de demande d’asile.
Merci à Pythéas