Remarques, sifflets ou insultes sont monnaie courante à Nîmes.
“Hé t’es mignonne toi ! Eh ! Oh ! Réponds !” Ces phrases que les femmes entendent dans la rue pourraient paraître anodines si elles n’étaient pas suivies de “salope”, “mal-baisée” et autres insultes sexistes et gratuites. Ces remarques sont le quotidien de beaucoup de femmes parcourant la ville de Nîmes. Elles seraient même toutes concernées. Une étude a été menée par le Haut conseil à l’égalité entre hommes et femmes en banlieue parisienne et 100 % des 600 femmes interrogées ont été victimes de harcèlement dans les transports au moins une fois dans leur vie.
Si certains ne voient pas l’ampleur du phénomène et de ses implications, l’impact sur la vie des femmes et leur utilisation de l’espace public est bien réel. Qu’elles baissent la tête ou qu’elles changent de trottoir, certaines ne passent même plus par des endroits en plein centre-ville. “J’habitais à côté de la place Saint-Charles mais je faisais tout pour la contourner. Tous les jours, on m’insultait ou on me traitait de salope parce que je ne voulais pas répondre. Au bout d’un moment, ça m’a rendu folle, j’ai déménagé”, explique Julie, 27 ans.
L’un des problèmes du harcèlement de rue est qu’il est difficilement caractérisable. La limite avec la drague est floue. Le plus souvent, il reste au stade verbal. Certes, dans ces cas-là, les femmes ne sont pas agressées physiquement mais elles subissent une pression psychologique indéniable. Ce qui est beaucoup plus vicieux.
Merci à Comte Zero