Le président Erdogan étend son pouvoir tentaculaire sur l’Europe. L’arrestation de Dogan Akhanli à Grenade, où il passait ses vacances, indigne la classe politique allemande, toutes tendances confondues. L’auteur se trouve en liberté conditionnelle depuis le 20 août.
L’écrivain allemand d’origine turque, Dogan Akhanli, a été arrêté par la police espagnole, le 19 août, à Grenade, sur l’ordre de la Turquie, qui l’accuse d’appartenir à un “groupe terroriste”. Les policiers étaient munis d’une “notice rouge” d’Interpol, par laquelle un chef d’État peut demander l’arrestation et l’extradition d’un individu par une autorité judiciaire hors de ses frontières.
La chancelière allemande Angela Merkel, relate la Berliner Zeitung, a aussitôt dénoncé cette arrestation, jugeant qu’il y avait dans cette procédure un “usage abusif des organisations internationales”.
“Ce que l’on reproche à Dogan Akhanli est flou”, commente la Berliner Zeitung. Mais il ne fait aucun doute que l’écrivain est un opposant au régime Erdogan et que, dans son œuvre littéraire, il aborde le génocide arménien de 1915. Pour l’union des écrivains du PEN-Club – dont fait partie Akhanli –, l’attitude d’Ankara répond “à l’évidence à des motivations politiques”.
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Merci à patriote