Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, la “France insoumise”, tient son université d’été à Marseille jusqu’à dimanche. Environ 3000 personnes sont attendues.
Surtout apparaître « responsables » et capables de « prendre le pouvoir ». […] Le mot d’ordre a été donné : il faut travailler, montrer que LFI est prête à assumer les plus hautes responsabilités, voire de remplacer au pied levé l’exécutif actuel. «On est la principale force d’opposition, mais on veut être aussi la première force d’alternative et de contre-société», a ainsi affirmé Manuel Bompard, directeur de la campagne présidentielle de M. Mélenchon et l’un des dirigeants de LFI.
Charlotte Girard, coresponsable du programme de La France insoumise, a quant à elle dit avec force que ces « AmFIs » devaient être «un lieu de bataille culturelle, d’ébullition intellectuelle où les idées sont brassées. Ça ne se passe pas de manière violente, il n’y a ni doxa ni secte. »
Ces quatre jours de mobilisation — les travaux ont commencé jeudi — vont également servir à préparer le grand rendez-vous du 23 septembre, la « marche contre le coup d’Etat social », qui entend être le début d’une grande mobilisation contre la réforme du code du travail.
Adrien Quatennens, député du Nord et l’une des figures montantes de LFI, a rappelé qu’il n’était, en aucun cas, question d’entrer en concurrence avec les syndicats qui appellent à une journée de mobilisation le 12 septembre. «Nous prenons nos responsabilités, nous appelons tout le monde à venir le 23 septembre. Nous avons des discussions avec les syndicats», a-t-il assuré.
«La base sociale du gouvernement est minoritaire dans le pays, veut croire Alexis Corbière, député de la Seine-Saint-Denis. On s’adresse à l’ensemble de la population. Nous ne sommes pas là pour faire un témoignage ni un baroud d’honneur contre la réforme. » Adrien Quatennens se veut rassurant : «Nous ne sommes pas les plus excessifs, nous ne sommes pas des gens échevelés avec le couteau entre les dents. »