Huit mois après le démantèlement de la « jungle » de Calais, l’Etat a ouvert deux centres dans les Hauts-de-France, où les migrants sont pris en charge et peuvent demander l’asile.
Même si l’enseigne Formule 1 a disparu de l’ancien hôtel de Bailleul (Nord), installé entre l’A25 et la zone industrielle, quelques clients arrivent encore, ignorant le changement de propriétaire. Quarante-trois migrants y résident, venus des campements informels qui ont succédé à la « jungle » de Calais et au camp de Grande-Synthe (Nord). Irakiens, Afghans, Erythréens, Iraniens et Ethiopiens se reposent et profitent des chambres, cuisines et salles de bains à leur disposition.
Ce dispositif d’un nouveau type, baptisé « centre d’accueil et d’examen des situations » (CAES), a été ouvert par l’Etat le 7 août. Il doit faire baisser la pression dans le Calaisis, huit mois après le démantèlement de la « jungle », et mettre à l’abri une partie des migrants sans pour autant recréer un « point de fixation » à Calais, que l’Etat veut éviter à tout prix. Un centre similaire a été ouvert à Troisvaux (Pas-de-Calais).
Trois organismes sont associés dans la gestion du centre de Bailleul. Adoma s’occupe de l’accueil et des veilles sanitaires. La préfecture du Nord examine les situations administratives. Et l’Office français de l’intégration et de l’immigration (OFII) organise des maraudes pour proposer aux migrants des Hauts-de-France de s’installer dans ce centre qui peut accueillir jusqu’à 85 personnes pour une durée de huit jours à trois semaines. «Dès leur arrivée, nous leur donnons un colis avec des produits de première nécessité. Nous évaluons ensuite leur situation», explique Julie Kopp, coordinatrice du projet d’hébergement pour Adoma. […]