Fdesouche

Un an exactement après la relance du projet d’islam de France, trois sénateurs déplorent l’absence de toute «avancée sérieuse» en matière de contrôle des financements, de taxation des produits halal et de formation des imams.

«La montagne a accouché d’une souris», déplorent dans une tribune envoyée à l’AFP, que Le Figaro s’est procurée, les sénateurs Corinne Féret (PS), Nathalie Goulet (UDI) et André Reichardt (LR) qui ont rendu en juillet dernier les conclusions de leur rapport d’information.

Selon ces parlementaires, «il faut absolument donner aux communautés musulmanes les moyens de ne plus être les otages des terroristes qui dévoient l’islam» et qui ont commis en France des attaques djihadistes ayant fait 239 morts depuis janvier 2015.

En un an, les mesures prises se comptent sur les doigts de la main. «C’est juste épouvantable!», s’exclame André Reichardt, contacté par Le Figaro. La Fondation de l’islam de France a accordé en avril une subvention aux scouts musulmans et a annoncé de prochains partenariats avec une association proposant des cours de français aux migrants et aux imams. En octobre prochain entre en vigueur un décret instituant à l’égard des aumôniers militaires, hospitaliers et pénitentiaires l’obligation d’être diplômé d’une formation agréée comprenant un enseignement relatif aux grandes valeurs de la République. En dehors de ces trois mesures, «tout le reste est en rade», explique le sénateur. […]

Trois grands chantiers, imbriqués, sont au point mort, regrettent les trois élus dans leur tribune. Le premier concerne les financements de l’islam de France, qui devraient être centralisés au niveau de l’association cultuelle. […]

«Il faut des formations théologiques pour les imams car n’importe quel fidèle peut aujourd’hui devenir imam dès lors qu’il est désigné par sa communauté. Quant aux 300 imams qualifiés, ils le sont à l’étranger», précise André Reichardt. «On a rencontré à l’Institut Mohammed VI à Rabat des personnes qui n’avaient jamais rencontré un juif de leur vie. Ils ne connaissent pas le contexte français. C’est pourtant éminemment important. Peut-on aujourd’hui parler du génocide arménien à un imam formé en Turquie ?», lance le sénateur. […]

La troisième priorité concerne la mise en place d’une contribution «volontaire et négociée» de la filière halal. Mais «aucun véritable accord sur la taxe halal n’a vu encore le jour», écrivent Corinne Feret, Nathalie Goulet et André Reichardt dans leur tribune.

Le Figaro

Merci à Lilib

Fdesouche sur les réseaux sociaux