Les240 migrants provisoirement hébergés à Neuilly-sur-Seine et Rueil-Malmaison ces deux dernières semaines ont quitté leurs communes d’accueil. Précisément, ils ont libéré les gymnases aménagés en abris temporaires, réquisitionnés après l’évacuation, le 18 août dernier, du camp de la Porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. D’autres villes pourraient être sollicitées dans les prochaines semaines.
Ce jeudi matin, des 88 migrants qui dormaient encore dans le gymnase Jean-Dame, à Rueil, mercredi soir, 28 ont pris la direction du sud de la France. De bon matin, ces hommes, jeunes et venus pour la plupart de la corne de l’Afrique, sont montés dans un autocar affrété par la préfecture pour rejoindre un centre d’accueil et d’orientation (CAO) de la région d’Avignon (Vaucluse). Ils pourront y séjourner plus longtemps, se poser pour envisager un futur, entamer ou poursuivre les démarches de demande d’asile.
Plus de 40 de leurs compagnons de galère « mis à l’abri » à Rueil ces quinze derniers jours ont été conduits à la préfecture de police de Paris pour poursuivre ou finaliser leurs demandes d’asile, et 17 ont rejoint le centre d’hébergement de Châtenay-Malabry, qui accueille les migrants un peu plus ancrés en France. […]
Il y aura-t-il d’autres accueils en urgence d’ici la fin de l’année ? Ca dépendra surtout d’éventuels démantèlements de campements sauvages à Paris, notamment autour de la porte de La Chapelle. Le préfet des Hauts-de-Seine devra alors réquisitionner d’autres gymnases. « Nous anticipons en discutant avec les élus en amont, précise son entourage. L’idée n’est pas d’imposer mais nous faisons en sorte de ne pas solliciter toujours les mêmes communes. »