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Un ex-principal de collèges sensibles de Marseille suscite le débat en dénonçant dans un livre la “loi du silence” qu’il dit avoir affrontée face à “l’emprise” de l’islamisme, un constat jugé alarmiste et dépassé par le rectorat et une partie de ses anciens collègues.

“Imam de la République”: c’est ainsi que Bernard Ravet, 64 ans, principal de trois collèges situés dans des quartiers très défavorisés de Marseille entre 1999 et 2012, se rebaptise dans son livre, paru pour la rentrée (“Principal de collège ou imam de la République”, éditions Kéro).

L’ancien chef d’établissement relate ses années passées à “maintenir les valeurs de la République contre vents et marées”, face aux difficultés sociales, à la violence et au trafic de drogue, ainsi qu’aux tentatives d’entrisme de l’islam, parfois radical.

L’auteur en égrène quelques exemples: la découverte qu’un surveillant se livre au prosélytisme, la lutte autour de “la grille”, que de plus en plus d’élèves tentent de franchir voilées, ou l’antisémitisme qui le contraint, préventivement, à orienter un élève juif venu d’Israël vers un collège confessionnel.

Son cri d’alarme ne passe pas au SNPDEN, le syndicat ultra-majoritaire des chefs d’établissements, qui dénonce une approche “globalisante” et “contreproductive”: le livre “pourrait laisser penser qu’il dit tout haut ce que la majorité d’entre nous ne pourraient exprimer. Or ce n’est pas le cas”.

“Oui, il y a plus de filles voilées qu’avant, oui, les élèves font tous ou presque le ramadan, oui, ils mangent halal”, témoigne de son côté sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP une enseignante du collège Versailles, cité à de nombreuses reprises dans le livre. Elle récuse cependant l’idée d’une “”islamisation” du collège”, voyant dans ces évolutions

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AFP

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