Ce serait une première depuis l’installation du centre à Paris en novembre dernier. Emmaüs Solidarité a menacé ce mardi de ne pas ouvrir, dès lundi prochain, le centre humanitaire pour migrants qu’il gère porte de La Chapelle, dans le nord de la capitale. «Si nous n’avons pas de garanties de la part de l’État, nous n’ouvrons pas lundi prochain», a assuré Aurélie El Hassak-Marzorati, la directrice générale adjointe d’Emmaüs Solidarité, qui se dit «inquiète» pour l’avenir du centre. «Il faut qu’on ait des réponses cette semaine, un engagement fort de la part de l’État, sinon on ne pourra pas continuer», a-t-elle ajouté, en avertissant qu’au delà, «il n’est pas exclu qu’on réfléchisse à sortir totalement du dispositif».
Le centre est censé accueillir les migrants une dizaine de jours. Mais la saturation a conduit à la formation d’un campement indigne aux portes du site, plusieurs fois évacué (la dernière opération, le 18 août, a concerné près de 2 500 personnes). Depuis, la forte présence des forces de l’ordre autour du centre peut intimider les migrants. «Pour entrer il faut passer un cordon de police», explique Aurélie El Hassak-Marzorati, en rappelant que pour Emmaüs «l’inconditionnalité de l’accueil est non négociable». Le dispositif doit déménager le 31 mars pour un site plus pérenne (mais encore inconnu). (photo AFP)
Liberation
