Pour « animer » la future politique d’intégration, le poste doit être pourvu dans les prochaines semaines
La short list se resserre. Prévu dans le plan migrants, un délégué interministériel à l’intégration verra le jour dans les prochaines semaines. Pierre Henry, directeur général de l’association France terre d’asile qui œuvre pour l’accueil des réfugiés, tient la corde pour prendre le poste. En aparté, le responsable associatif reconnaît que son nom « circule », sans que sa nomination ne soit pour autant « confirmée à ce jour ».
Ardent défenseur des réfugiés lors de la crise migratoire de 2014-2015, Pierre Henry n’hésite pas à interpeller le gouvernement sur Twitter et à dénoncer une « crise de la solidarité et de la volonté politique ». Dans la foulée du discours d’Emmanuel Macron devant les préfets, mardi encore, il balance : « Bien intégrer est notre avenir commun et notre point faible depuis quarante ans ! »
Un tel profil serait une excellente prise pour le gouvernement. Depuis son déplacement à Calais, fin juin, Gérard Collomb entretient des relations houleuses avec les associations. Cet interlocuteur engagé mettrait du liant dans la politique d’asile de l’ancien maire de Lyon, associée à la peur de « l’appel d’air » et à l’éloignement des migrants économiques.
Poste vacant. En outre, Pierre Henry n’est pas inconnu des équipes d’Emmanuel Macron. Consulté discrètement pendant la campagne présidentielle, il a officiellement rejoint En Marche en janvier. Il ne se prive cependant pas de critiquer – modérément – les faiblesses du plan sur l’asile, appelant à développer un « accueil global » et une « intégration durable ».
Reste à définir la « refonte ambitieuse » annoncée par la Place Beauvau, notamment les moyens dévolus à ce fameux délégué interministériel. Un poste du même nom avait été créé sous le quinquennat précédent, mais était resté vacant jusqu’à sa suppression. Pierre Henry a pris les devants, mardi : « La nomination d’un délégué interministériel est indispensable si les moyens budgétaires suivent ».
(…) L’Opinion
Merci à valdorf