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Estimant avoir été renvoyés à cause de leur barbe, des agents de sûreté employés par Securitas avaient saisi les prud’hommes de Bobigny en référé. Ces derniers ont décidé que le dossier serait examiné sur le fond en mai 2017.

L’affaire sera débattue l’an prochain. Les quatre ex-agents de sûreté de l’aéroport d’Orly, qui avaient été licenciés par leur employeur Securitas au motif que leur barbe était trop longue, n’ont pas obtenu de réponse immédiate de la part du conseil des prud’hommes de Bobigny, qu’il savaient saisi en référé.

“Le conseil considère qu’il n’y a pas lieu à référé” et l’affaire sera donc examinée au fond le 11 mai 2017, a indiqué leur avocat, maître Eric Moutet.

Licenciés pour “faute grave” entre janvier et avril, les ex-salariés avaient saisi la justice pour obtenir des rappels de salaire et 5 000 euros à titre de provisions sur dommages-intérêts.
Refus de respecter le “référentiel vestimentaire”

Securitas Transport Aviation Security (STAS), filiale du numéro un européen des services de sécurité, avait justifié sa décision par leur refus de se conformer au “référentiel vestimentaire” en vigueur dans cette entreprise assurant une mission de service public, après un rappel à l’ordre intervenu quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015.

Ce référentiel stipulait notamment que les “barbes, boucs ou moustaches” devaient être “courts, taillés, soignés et entretenus” et l’entreprise jugeait que ce n’était pas le cas de ces quatre agents, qui avaient entre 9 et 10 ans d’ancienneté.

Lors de l’audience début avril, Eric Moutet avait fait valoir que ces licenciements, décidés dans un contexte de “peur” lié aux attentats, relevaient d’une “discrimination liée à la pratique religieuse” et étaient de surcroît entachés de subjectivité.(..)

L’Express

Merci à MarcelVincent

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