À peine rétabli de son agression à coups de casque, le cadre PS a tenu à dénoncer le «roman de gare» auquel se prête selon lui le député ex-LREM. Il dénonce une «deuxième agression» encore «plus violente» : celle de la «diffamation».
Invité de France Inter, le socialiste a livré sa version des faits sur la rencontre «fortuite» qu’il a eue le 30 août dernier avec le député ex-LREM M’jid El Guerrab. Suspecté d’avoir traité le parlementaire de «sale arabe» et de «communautariste de merde», Boris Faure a d’abord nié en bloc. «Je vous le dis très nettement et solennellement: il n’y a eu dans ma bouche aucune insulte raciste (ni) aucune insulte tout court. L’insulte raciste ne fait pas partie de mon ADN, moi qui, depuis 18 ans, me mobilise d’abord dans la région Paca comme militant antiraciste, et puis maintenant dans mes fonctions (…)», s’est défendu le premier secrétaire de la fédération PS des Français de l’étranger.
De même, Boris Faure a affirmé qu’il n’avait pas tordu le poignet de son contradicteur. «Tout ça c’est du roman de gare, tout ça c’est ce que j’appelle la “deuxième agression”. Il y a la première agression, qu’il ne nie pas: l’agression physique – il cherche évidemment à la justifier. Et il y a la deuxième agression, qui est certainement encore plus violente, c’est l’agression de la diffamation. Pourquoi elle est violente? Parce que quand M’jid El Guerrab, mon agresseur, commence à parler à la presse, je suis sur mon lit d’hôpital, dans l’incapacité de me défendre. Et moi je découvre tout ça, ces moncereaux de boue, à la sortie de l’hôpital. C’est moi qui suis atteint, c’est ma famille, et je trouve qu’il aurait pu s’abstenir, très franchement», a-t-il déploré.
«On voit là que, sur le plan juridique, il y a un no man’s land institutionnel. Pourquoi? Ben un député pris en flagrant délit reste député. Il aurait pu tuer, il reste député. Là il y a un no man’s land, il y a quelque chose à régler», a-t-il martelé.
Merci à Lilib