L’initiative populaire pour interdire dans tout le pays le port de la burka a abouti deux jours avant le délai légal.
Il s’en est fallu de peu pour que l’initiative échoue. En effet, le nombre de paraphes nécessaires a été obtenu deux jours avant la fin du délai légal. Selon le conseiller national Walter Wobmann, auteur du texte, il manquait encore 10’000 signatures il y a quelques jours. Mais un retraité de 76 ans de Willisau a recueilli à lui tout seul 9700 paraphes en peu de temps.
Selon Walter Wobmann, il y a eu une baisse de régime en cours de route car de nombreux membres du comité se sont engagés parallèlement dans la lutte contre la loi sur l’énergie. Mais le politicien se montre désormais confiant et espère que le texte sera soumis au peuple en 2019. Nous sommes prêts à nous battre. «Je suis optimiste quant au fait que les gens feront un signe contre l’extrémisme islamique et le chaos politique», dit-il. «Dans une société libre, on montre son visage. »
Les Chambres pas d’accord
Le sort de la burqa n’est toujours pas réglé en Suisse. Le Conseil des Etats a refusé en mars dernier, par 29 voix contre 9, une initiative parlementaire visant à interdire de se dissimuler le visage en Suisse. En septembre 2016, le Conseil national avait lui soutenu de justesse (88 voix contre 87 et 10 abstentions) le texte qui reprenait celui de l’initiative acceptée par les Tessinois en 2013.
Le texte est entré en vigueur le 1er juillet 2016. Seules quelques femmes ont été mises à l’amende jusqu’à présent. Plusieurs pays en Europe ont adopté une telle mesure: la Belgique, la France, les Pay-Bas et la Bulgarie. Et dès octobre les femmes seront amendables en Autriche.
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