Problématique. La procréation médicalement assistée (PMA) sera étendue à toutes les femmes “probablement” en 2018, selon la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Une annonce qui inquiète des scientifiques spécialisés en reproduction.
Voir aussi :
– Violences obstétricales : Le Collège National des Gynécologues dénonce les fausses informations de Marlène Schiappa (24/07/17)
– Zemmour : «PMA : Les pauvres, par leurs cotisations, paieront les caprices des riches» (14/09/17)
Cette semaine, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a déclaré que le gouvernement voulait élargir la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, et non pas seulement aux couples hétérosexuels. Cette annonce préoccupe des scientifiques qui affirment qu’avec la PMA accessible à toutes les femmes, la France risque d’être frappée par “une pénurie de dons de gamètes (gratuits et anonymes en France)”.
La gratuité remise en cause
Cette inquiétude a été évoquée par le professeur Fabrice Guérif, à l’occasion de la 22e Journée de la Fédération Française d’Etude de la Reproduction qui s’est déroulé à Tours du 13 au 15 septembre et a réuni plus de 600 experts (gynécologues, biologistes, endocrinologues, urologues, andrologues et chercheurs).
Dans le cadre restreint actuel, “3.000 couples seraient en attente. Rien qu’à Tours, un couple hétérosexuel doit attendre de 12 à 15 mois en moyenne pour bénéficier d’un don de sperme”, a développé le praticien. Des experts présents à Tours ont également indiqué que de ce fait le traitement pourrait devenir payant pour le patient.