Le monde invisible et son peuple de sorciers et autres Ndoki sont plus que jamais une donnée incontournable de la vie quotidienne des Congolais résidant dans des quartiers populaires en banlieue parisienne. Au point qu’il est permis de se demander si, nulle part ailleurs que chez les Congolais, ce phénomène culturel est aussi ancré. Les pasteurs d’églises dites de réveil, « Bi Nzambi-Nzambi », vont jusqu’à en faire le thème préféré de leur prêche afin d’attirer des adeptes, dans ces quartiers où les gens meurtris croient facilement aux miracles.
Le constat est le même dans beaucoup de quartiers de la banlieue parisienne : « On envoie des sorts et on se les renvoie, on se blinde… ». La sorcellerie que l’on croyait réservée aux gens qui sont restés au pays, au village, se pratique maintenant aisément en Europe, dans le cas présent en France, dans des quartiers populaires. Les sorciers, les jeteurs de sort et autres malfaiteurs congolais y agissent. Rien d’étonnant. L’envie, la jalousie, la convoitise et la cupidité ont largement contribué à l’émergence de ces pratiques mystico-ésotériques.
Tout le monde prie et lit la Bible mais les couples, les familles, les amis ne cessent de se diviser à cause de la sorcellerie. Elle se manifeste dans toute sa complexité dans ces quartiers où les entrepreneurs en occultisme règnent en maîtres. Nombreux sont ceux qui cherchent donc à se protéger contre leurs « ennemis ». D’après plusieurs sources concordantes, il s’agit d’une structure bien organisée, une communauté secrète de vie. […]
Merci à Lilib