A quelques jours des législatives, l’AfD intensifie sa campagne contre l’immigration, en ciblant notamment l’islam et les musulmans. Pour le camp d’Angela Merkel, en tête dans les sondages, la perspective d’un triomphe s’éloigne.
Le président du SPD, Martin Schulz a qualifié samedi le parti de «honte de la nation», quand les amis d’Angela Merkel dénoncent un parti «d’extrême droite», formule d’ordinaire réservée en Allemagne aux néo-nazis.
Dans un long réquisitoire contre l’islam, Alexander Gauland, l’une des deux têtes de liste de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), a ainsi dénoncé «le terrorisme (qui) a ses racines dans le Coran».
«La propagation de l’islam en Europe, et l’islamisation croissante de l’Allemagne sont devenues un défi pour l’Etat, l’ordre social, l’identité culturelle et la paix dans notre pays», a-t-il lâché, reprenant un thème de prédilection depuis la décision de la chancelière allemande d’ouvrir les frontières à des centaines de milliers de demandeurs d’asile en 2015.
Sa co-tête de liste, Alice Weidel, a ensuite jugé qu’à force d’immigration et de laxisme judiciaire, «l’espace public est devenu un espace à risque». «L’Allemagne est devenue un refuge pour les criminels et les terroristes du monde entier», a-t-elle martelé.
Leur autre cible favorite est Angela Merkel, accusée d’avoir trahi et mis en danger le pays. L’attentat de Berlin au camion bélier de Noël 2016 commis par un demandeur d’asile radicalisé est toujours cité en exemple. Le parti fait quasi systématiquement siffler par ses militants les meetings de la chancelière.
Si les démocrates-chrétiens CDU-CSU de la chancelière dominent très largement les sociaux-démocrates dans les sondages et qu’un quatrième mandat semble promis à la dirigeante conservatrice, la perspective d’un triomphe s’éloigne.
Son camp s’est stabilisé autour de 36% dans les enquêtes, tutoyant son plus bas historique de 1998 (35%), lorsque le social-démocrate Gerhard Schröder entra à la chancellerie.
Face à l’AfD, les grands partis tentent la diabolisation: «Si l’AfD devait entrer au Bundestag, des nazis parleront pour la première fois depuis 70 ans au Reichstag» le bâtiment où siège les députés, a lâché ainsi le chef social-démocrate de la diplomatie allemande, Sigmar Gabriel.
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