Et trouve «très effrayant que les rôles genrés de la société se reflètent dans le monde culturel animal».
Carola Kastman n’est pas contente. Cette artiste suédoise n’a pas le droit de promener sa petite chienne, Coco, dans les parcs de Stockholm lorsque celle-ci a ses chaleurs –soit pendant trois semaines environ, deux fois dans l’année– alors qu’aucune restriction de ce type n’existe pour les chiens mâles. Selon Kastman, qui vit dans le quartier branché de Södermalm, il s’agit tout simplement d’une discrimination sexiste contre laquelle elle a bien l’intention de lutter, notamment par une campagne d’affichage et la sollicitation des autorités municipales.
«C’est très intéressant et très effrayant que les rôles genrés de la sociétés se reflètent dans le monde culturel animal. Il est temps que les choses changent.», explique Kastman dans le journal local StockholmDirekt.
Sa solution: des parcs canins non-mixtes où les chiennes pourraient s’ébrouer librement, sans courir le risque d’être harcelées par des bandes de toutous vicelards, comme on peut le voir sur une vidéo postée sur le compte Instagram de Coco.
«Jamais je n’aurais pu croire que le patriarcat ait pénétré les parcs canins. C’est une question politique majeure. Je ne serai pas satisfaite tant qu’il n’y aura pas au moins un parcours pour chiens réservé aux femelles dans chaque quartier».
Dans une tribune publiée par le webmagazine Nyheter24, Kastman précise:
«Dans Stockholm et sa périphérie, on comptait environ 110.467 chiens en 2015. La moitié d’entre eux, par conséquent, pourraient être privés de jeu deux mois par an. Pourquoi est-ce aux femelles d’être punies alors que ce sont les mâles qui causent le plus de problèmes?».
(…) Slate